Art thérapie

Chacun possède un potentiel créatif, découvrez les séances d'art-thérapie à Montpellier

« Les choses peuvent se dire autrement qu’avec les mots »

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L’art n’a pas de règle, c’est une manière de se représenter le monde

Il n’est demandé aucunes compétences artistiques particulières. Le sujet suit la trace qu’il effectue avec son pinceau.


Comme le rêve, porteur du désir du sujet, la création picturale produit ce qui fait resurgir à répétition le trauma, du moins l’écran qui nous l’indique encore derrière. Le fantasme est cet écran qui dissimule quelque chose de tout à fait premier, de déterminant dans la fonction de la répétition.


La personne accompagnée du thérapeute peint de façon spontanée, exprime ses sensations, éveille ses émotions et stimule son imagination. Elle retrouve ainsi son rythme personnel, sa mémoire et le sens de son existence.


Cette approche thérapeutique se fait le plus souvent à la demande de la personne mais le thérapeute peut également proposer cette expression par la peinture pour favoriser l’accès à la parole dans un cadre de psychothérapie analytique.

« La terre »

Dans la nuit étoilée de sucre coloré,

Dans les nuages bleus traversés de lumière

J’avance sans savoir ce que je vais trouver

Au-delà du trou noir des espaces brumeux

Dans l’espoir d’une terre que je reconnaîtrai

                                                                                         Berlende

La trace et le signifiant

La trace est la marque de l’envers de l’empreinte du réel. Lacan a parlé de Robinson Crusoé et de la trace du pas de Vendredi. Cette trace n’est pas encore un signifiant.


Le signifiant ne commence pas à la trace mais à ceci, qu’on efface la trace. « Cependant ce n’est pas la trace effacée qui constitue le signifiant. Ce qui inaugure le signifiant, c’est le fait qu’elle se pose comme pouvant être effacée. Autrement dit, Robinson Crusoé efface la trace du pas de Vendredi, mais que fait-il à la place ? S’il veut la garder, cette place du pied de Vendredi, il fait au minimum une croix, c’est-à-dire une barre et une autre barre sur celle-ci. Et ceci est le signifiant spécifique »[1].


[1] LACAN J., Séminaire VI, Le désir et son interprétation, Lonrai, Seuil, 2013, p.103.

« L'ombre du passé »

Une ombre du passé qui frappe à la fenêtre

Résonne à mon oreille dans mes rêves la nuit.

Elle est comme ces pierres qui repoussent de la terre

Et que le soc heurte dans un éclair qui luit.

                                                                            Berlende

L’objet transitionnel

L’objet transitionnel, premier objet trouvé-créé, archéologie de l’œuvre d’art et de la création, qui amène l’enfant à se désillusionner progressivement de son sentiment de toute puissance, à sortir du narcissisme primaire, du principe de plaisir et prendre conscience peu à peu de la réalité extérieure en l’intégrant à sa réalité psychique dans un mouvement oscillatoire métaphoro-métonymique, et en mobilisant les défenses d’idéalisation et de sublimation.

Déplacement et condensation sont ici à l’œuvre.


L’objet transitionnel fait son apparition pendant le stade oral, entre 4 et 12 mois avec les capacités de l’enfant à saisir un objet dans ses mains, puis il est abandonné progressivement au cours du développement au profit d’investissements libidinaux culturellement admis.


L’objet transitionnel peut être un bouchon de laine, un coin de couverture, un mot, une mélodie ou un geste habituel. Winnicott a introduit les termes « d’objets transitionnels » et de « phénomènes transitionnels » pour désigner l’aire intermédiaire d’expérience qui se situe entre le pouce et l’ours en peluche, entre l’érotisme oral et la véritable relation d’objet, entre l’activité créatrice primaire et la projection de ce qui a été introjecté, entre l’ignorance primaire de la dette et la reconnaissance de celle-ci »[2].


[2] WINNICOTT D.W. (1971), Jeu et réalité, Mesnil-sur-l’Estrée, Folio essais, 2004, p. 29.

« La boîte ancienne »

Il me reste dans le cœur quelque chose de vous

Qui ne peut s’en aller, quelque chose de nous

Comme deux pièces rondes dans une boîte ancienne,

D’un métal cuivré qui ne peut se fermer.

 

Il ne reste que moi de cette boîte ancienne

Et le reflet lointain d’un visage effacé

Qui paraît dans mes rêves avant de m’éveiller

Pour s’esquiver ensuite à mes yeux réveillés.

 

Que tu es loin, si loin, je guette ton retour

Pour donner des couleurs à ce qui me revient

Cette chose de toi dans cette boîte ancienne

Qui ne peut se fermer parce que…

Je t’attends…

                                                                            Berlende

La sublimation par l’art

L’art suppose une modification du principe du plaisir.

« L’imagination nécessite un certain abandon de l’omnipotence »[3]. L’artiste doit perdre son caractère égocentrique et intégrer ses propres perceptions de la réalité.


L’art demande à la fois un travail conscient et inconscient que ne comportent ni le rêve, ni la rêverie, ni le jeu. « L’artiste a besoin d’une capacité très spéciale pour regarder et trouver une expression aux conflits les plus profonds, pour traduire le rêve en réalité. Il réalise une réparation durable dans la réalité aussi bien qu’en phantasme. L’œuvre d’art est un don durable au monde, un don qui survit à l’artiste »[4].


[3] SEGAL H. (1993), Rêve, art, phantasme, Paris, Bayard Editions, p. 191.

[4] Ibid., p. 199.

« La poésie »

La musique des mots nous porte dans ce lieu

Que nous cherchons sans trêve

A travers tous nos rêves.

C’est dire que tous les mots

Qui nous font tant souffrir,

Peuvent en nous résonner,

Dans une mélodie

Que seuls nous connaissons,

Et que la poésie

Nous permet d’exprimer.

On compte et on recompte les pieds de chaque mots,

On cherche le bon son, celui qui sonne juste,

Qui apporte à notre âme

Un peu d’apaisement

Alors on se relit

Et on se sent en vie.

                                                                      Berlende


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